Alléger le coût du travail
Chacun s'accorde aujourd'hui qu'il faut réduire le coût du travail en diminuant les cotisations sociales. Le poids excessif de la parafiscalité handicape
 notre compétitivité et donc l'emploi. Mais comment financer la réduction de ces cotisations ? En taxant le capital comme le propose Madame Onkelinx ?
 En créant un impôt sur la fortune ? Plus vite dit que fait dans un pays où les droits de succession sont les plus élevés au monde. En outre les 
 vraies grandes fortunes n'ont plus depuis longtemps leur capital en Belgique. Taxer le capital est d'autre part toujours très dangereux car celui-ci 
 peut dans notre économie mondialisée facilement se délocaliser.
 
 Augmenter l'impôt des sociétés ne constitue pas non plus une bonne piste. Cela ne ferait que décourager l'investissement, le développement de 
 nos entreprises et la création de  nouveaux emplois. Un pacte social pourrait prévoir, en échange d'une diminution des cotisations sociales, une 
 réduction ou une suppression de différents avantages fiscaux ou subsides aux entreprises. Les moyens dégagés ne seront toutefois pas suffisants
 pour financer une réduction ou même tout simplement pour limiter l'augmentation inéluctable à politique inchangée du coût de la sécurité sociale
 en raison de vieillissement démographique.
 D'autres ressources doivent être recherchées comme une taxe CO2 ou des taxes sur les productions polluantes et les consommations énergivores 
 ou comme une taxation des transactions financières. La Belgique a souscrit aux principes de cette dernière taxation pour autant que les 
 principaux pays développés fassent de même. Celle-ci pourrait également permettre de dégager des moyens financiers pour les politiques de 
 coopération au développement et les politiques sanitaires à l'échelle mondiale.
 
 Pourquoi aussi ne pas taxer à un taux raisonnable les plus-values boursières et de manière générale les revenus provenant de la spéculation ?
 
 Un relèvement léger (1% ?) des taux de TVA constitue un autre mode de financement de réduction des cotisations sociales. Le plus facile 
 probablement à mettre en oeuvre. En période de très faible hausse des prix, un tel relèvement ne devrait pas avoir d'effet inflationniste marqué. 
 Il aurait l'avantage de faire financer en partie notre système de sécurité sociale par nos importations, de rendre plus compétitives nos 
 exportations et de favoriser des secteurs de notre économie fortement intensifs en emploi comme la construction, l'industrie textile, les services
 collectifs, sociaux et personnels, ... A une condition, et c'est vrai pour toutes les ressources nouvelles évoquées ci-avant, c'est quelles soient 
 utilisées effectivement à réduire les cotisations patronales de manière à ce que le coût pour l'employeur du facteur travail diminue. Une baisse 
 des cotisations personnelles n'aurait elle pas le même effet et le pouvoir d'achat dégagé pour les travailleurs pourrait être vite gommé par une 
 reprise de l'inflation.
 Réduire le coût du travail créerait un cercle vertueux permettant d'augmenter le taux d'activité des personnes entre 50 et 65 ans. Une 
 augmentation qui entrainera par elle-même de nouvelles recettes et qui nécessitera une suppression progressive de tous les régimes de 
 prépension avant 60 ans qui ne sont bien souvent que du chômage déguisé.
 L'allègement des cotisations patronales devra s'accompagner d'une politique résolue d'allègement des charges administratives de tous types qui 
 freinent l'investissement et le dynamisme économique et par un investissement massif dans l'éducation et la formation professionnelle.